Fin de Grossesse, accouchement et isolement

Fin de Grossesse, accouchement et isolement : comment ça va se passer ?


Fin de Grossesse, accouchement et isolement




Restez chez vous, évitez au maximum les déplacements, n'allez pas à l'hôpital sauf en cas d'urgence vitale… les consignes (nécessaires) pour prévenir l'épidémie ne sont pas faciles à suivre, surtout lorsqu'il faut accoucher enfant. Au jour le jour. C'est le cas de Julie qui est enceinte de 9 mois. 


 « J'accoucherai certainement en temps de crise » 

La future maman de Saint-Étienne, s'apprête à accueillir son deuxième enfant dans des conditions un peu inhabituelles. "Je vais certainement accoucher en pleine crise." "Au début de l'épidémie, j'étais inquiète d'avoir un bébé à l'hôpital avec la possibilité d'un cas", avoue-t-elle. Mais ça ne va pas au-delà. " 

Cependant, après que le gouvernement a émis la directive de quarantaine, d'autres craintes sont apparues. 

Si les recommandations sont aussi lentes, car les experts n'ont pas encore toutes les données. "Lorsque nous avons interrogé les sages-femmes, elles ne savaient pas si elles étaient réquisitionnées pour aider à soigner les patients atteints du virus", a déclaré la jeune femme. 

 Les maternités sont prêtes 

 Mais ça tire doucement à sa fin dans les services d'obstétrique, assure Olivia Anselme, obstétricienne-gynécologue à l'Hôpital d'obstétrique-gynécologie de Port-Royal. "Les hôpitaux se sont organisés pour faire face", explique-t-elle. Des véhicules ont été déployés, tout ce qui n'est pas urgent - comme certaines consultations ou échographies - a été programmé pour se faire dans la ville. Cela permet à l'hôpital de faire face tant en locaux qu'en personnel à l'afflux de patients. 

 Ainsi, concernant la prise en charge des retards de grossesse et des risques infectieux, l'expert est confiant : « nous pouvons rassurer les femmes que les maternités disposent de circuits d'urgence spécifiques, elles seront bien prises en charge. 

 Le médecin rappelle que si l'on n'est pas surchargé de services, il ne faut pas hésiter à consulter si besoin « aqueux, saignant, spasmodique ou encore mouvement réduit du bébé ». 

 Isolement : un suivi de grossesse est assuré 

 Les professionnels de la santé ont un mot clé : le suivi de grossesse doit être maintenu pendant l'incarcération. Par conséquent, 3 échographies de grossesse (du premier trimestre entre 11 et 1 SA, du deuxième trimestre entre 20 et 25 SA, et du deuxième trimestre entre 30 et 35 SA) doivent être réalisées au cabinet, sauf indication contraire de l'hôpital. 

 Des instructions ont été données pour ces visites. Les mères doivent être laissées seules sans accompagnateur ni enfant, tant dans la salle d'écoute que dans la salle d'attente. 

 La Fédération nationale des facultés de gynécologie médicale recommande également "d'espacer les rendez-vous pour que les patientes ne se voient pas", en suivant les recommandations d'usage (gel hydroalcoolique, savon, lavage des mains entre chaque patiente) et de désinfecter la clinique entre les rendez-vous. 

 Les autres consultations doivent se faire par téléphone lorsque cela est possible, par exemple le suivi du poids de la mère. 


 Un seul accompagnateur pour la naissance 

 Julie a confirmé sa maternité, « Le jour de l'accouchement, les futures mamans peuvent avoir un accompagnateur pour la durée de leur séjour, c'est papa… et c'est tout. Les enfants et les visites sont interdits. 

 Sur ce point, Olivia Anselme précise : « Cela dépend des mesures prises par les mères : le père peut ou non être admis à l'accouchement et pendant le séjour postnatal. Les frères et sœurs sont interdits de visite car les enfants peuvent être des vecteurs de transmission du virus. » 

 Par ailleurs, les experts déconseillent de séparer la mère et l'enfant, même si la mère est contaminée. 


 Moins de risques pour les nouveau-nés 

 Le Dr Olivia Anselme tient à rassurer les futures mamans : "Selon les données actuelles, il n'y a pas de risque plus important pour les femmes enceintes et pas de transmission du virus retiré au fœtus in utero." Par contre, il est possible de transmettre le virus après la naissance ». Si les nourrissons - comme les enfants - semblent moins exposés aux infections graves, "il est important de poursuivre toutes les mesures d'hygiène renforcées à la maison, en particulier pour les femmes séropositives". 

 Pour limiter les risques, Julie espère pouvoir sortir rapidement de l'hôpital. « Je vais essayer de rentrer chez moi dès que possible. Pour moi, ça ira. J'ai eu un petit garçon. J'ai moins peur des questions que les femmes, primipares. Ce sera certainement plus compliqué pour eux". 

 Ce retour au pays soulève de nouvelles inquiétudes. Au cœur des soucis : manque de matériel, personnel épuisé… 

 « Nous ferons ce que nous pourrons avec les moyens du bord. Et je veillerai à respecter les règles d'hygiène : se laver les mains, utiliser des gels hydroalcooliques…" a déclaré avec philosophie la future maman. 

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